Les MOOC : une promesse de rupture non tenue

« Les MOOC représentent une formidable opportunité de transformation positive et radicale du secteur de l’éducation »… telle était en substance la croyance la plus répandue autour des MOOC lorsqu’ils ont été popularisés en 2012 avec la création et le développement de la plateforme Coursera. Dix ans plus tard, l’espoir suscité par cette nouvelle modalité d’enseignement a-t-il été déçu ou, au contraire, satisfait ? Il ressort de nos observations (Acquatella et al., 2019) et de la littérature académique que la plupart des initiatives visant à compléter ou à substituer les enseignements traditionnels par des cours en ligne sont restées embryonnaires, et ce malgré les contraintes imposées par la crise du Covid. Les MOOC peinent toujours à établir la preuve formelle de leur intérêt pour l’ensemble des acteurs impliqués de l’écosystème – apprenants, professeurs et institutions d’enseignement supérieur. À ce jour, il paraît donc raisonnable de penser que ces dispositifs pédagogiques ont fait naître une promesse de rupture non tenue.« MOOCs represent a tremendous opportunity for positive and radical transformation of the education sector »… this was essentially the most widespread belief around MOOCs when they were popularized in 2012 with the creation and development of the Coursera platform. Ten years later, has the hope raised by this new teaching modality been disappointed or, on the contrary, satisfied? It appears from our observations (Acquatella et al., 2019) and the academic literature that most initiatives to complement or substitute traditional teaching with online courses have remained embryonic and this despite the constraints imposed by the Covid crisis. MOOCs are still struggling to establish formal proof of their value to all the actors involved in the ecosystem – learners, professors and higher education institutions. To date, it seems reasonable to believe that these educational devices have created a promise of disruption that has not been fulfilled