Nature urbaine, approche comparative entre ville du sud (BBA) et ville du nord (Tours)

International audienceLes villes, en tant qu’éco-socio-systèmes, sont désormais reconnues comme des espaces « de nature ». L’évolution des théories et des pratiques urbanistiques, notamment tout au long des deux derniers siècles, nous rapproche inexorablement d’un urbanisme dit écologique. Un urbanisme qui prend en compte non seulement les équilibres écologiques autour des agglomérations, mais qui s’engage aussi à introduire de la biodiversité jusqu’au centre urbain, via un système en réseau, nommé trame verte (Greenway). Afin d’appréhender deux modèles différents d’urbanisation, en retraçant l’évolution de leurs structures vertes urbaines, il sera présenté une approche comparative entre deux agglomérations moyennes : Tours, en France et Bordj Bou Arréridj (BBA), en Algérie. Il ne s’agit pas ici de porter un jugement de valeur, mais plutôt de comprendre les mécanismes qui ont contribué à engendrer les situations actuelles. La présente communication est structurée en trois parties, la première est consacrée à l’état de l’art en rapport avec le thème de la nature en ville. Dans la seconde partie, il sera développé l’évolution de la place des espaces verts des deux agglomérations. La dernière partie, et comme la ville de BBA ne dispose que de très peu d’espaces verts fonctionnels, il sera exposé uniquement nos résultats concernant l’étude de la biodiversité des parcs de la ville de Tours. A titre d’exemple, il a été recensé environ 135 espèces spontanées dans les pelouses urbaines. Un nombre qui peut être considéré comme important pour un habitat semé initialement par environ quatre genres de graminées et exposé à des pressions anthropiques intenses