Impacts des facteurs institutionnels sur la Productivité Globale des Facteurs dans l’UEMOA

L’histoire des économies montre qu’il est possible d’avoir de la croissance économique même si les facteurs capital et travail ne s’améliorent pas. La Productivité Globale des Facteurs offre le cadre d’analyse pour mettre en évidence les facteurs explicatifs de cette croissance. L’objectif de ce papier est d’étudier la nature et les caractéristiques des relations entre la Productivité Globale des Facteurs et les facteurs institutionnels. La démarche méthodologique s’appuie sur le modèle théorique développé par Hechmy (2016). Le modèle d’étude est une relation fonctionnelle qui lie la Productivité Globale des Facteurs aux facteurs institutionnels captés par la lutte contre la corruption, l’efficacité du gouvernement et la stabilité politique et absence de violence. Les données de l’étude sont issues des bases Penn World Table 10.0 et World Developement Indicators pour six pays de l’UEMOA et couvre la période 1996-2020. Après les analyses préliminaires de stationnarité et de cointégration, un test de Hausman a suggéré d’opter pour l’estimation d’un modèle de panel à effets individuels fixes avec correction de l’hétéroscédasticité. Les résultats mettent en évidence que l’effectivité du gouvernement a une élasticité positive et significative. La stabilité politique suit un mouvement opposé tandis que la lutte contre la corruption est non significative