Les maires urbains face à la crise

En comparaison avec d'autres pays comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, les villes françaises n'ont pas été confrontées à une crise financière aiguë dans la conjoncture des années 1975-1985. L'Etat central n'a pas répercuté les effets de la crise sur les villes en diminuant ses subventions. Dans un contexte d'austérité douce, les municipalités ont stabilisé leurs dépenses à un haut niveau, en bénéficiant en outre du ralentissement de la croissance urbaine et d'une « dépression » de la demande sociale. Cependant, l'évolution récente des budgets communaux et une enquête auprès d'un échantillon de maires montrent des changements significatifs. Les municipalités prennent le virage de l'austérité avec des différences marquées entre les tendances politiques. Les maires de gauche s'efforcent de maintenir les acquis de la « commune providence » ; une fraction des maires de droite, essaie d'implanter, rarement sous une forme radicale, un nouveau modèle de gestion inspiré du néo-conservatisme.The urban mayors face with the crisis. In comparison with other countries like the United States or Great Britain, the French cities were not confronted with an acute financial crisis in the economic situation of the years 1975-1985. The central State did not reflect the effects of the crisis on the cities by decreasing its subsidies. In a context of soft austerity, the municipalities stabilized their expenditure on a high level, by profiting moreover deceleration from the urban growth and from a “depression” of the social request. However, the recent evolution of the communal budgets and a survey of a sample of mayors show significant changes. The municipalities take the turn of the fiscal austerity with differences marked between the political tendencies. The mayors of left try to maintain the assets of the “welfare local state”; a fraction of the mayors of right-hand side, try to establish, seldom in a radical form, a new model of management inspired of neo-conservatism