Analyse de la pratique gynécologique des médecins généralistes du département des Landes : une étude quantitative descriptive

Context: the regular gynecological follow-up is essentially performed by gynecologists, although it is accessible through the expertise of general practitioners. Medical demographic projections predict a decline in the number of gynecologists. Since 2010 in the Landes department, this decrease in the number of gynecologists reached 63.6% for obstetrician gynecologists and 25% for medical gynecologists. This observation could lead general practitioners to increase their gynecological activity. The main objective of this study is to evaluate the practice of gynecology by general practitioners in the Landes. Method: descriptive and quantitative epidemiological study by questionnaire sent to general practitioners in the Landes department between October 2019 and July 2020. Substitute doctors, salaried doctors, and doctors practising a "particular activity" (angiology, thermalism, etc.) were excluded. The questionnaire was sent by e-mail and included three parts: characteristics of the respondents, assessment of their general and gynecological activity, and evaluation of the motivations and obstacles to their practice of gynecology. Results: of the 283 questionnaires sent to the 313 doctors included, 145 responses were received. This represents a participation rate of 51.2%. Female general practitioners performed more routine gynecological procedures than male doctors. Regardless of their characteristics, the doctors declared they performed few technical procedures (97% for the IUD and 98% for the contraceptive implant). Age and distance from the gynecologist did not affect doctors’ practice. 70.3% of the doctors surveyed considered their initial training to be insufficient. Doctors who felt they were better trained or had completed supplementary training practised more gynecology. The main obstacles encountered were proximity to a gynecologist (41%) and lack of demand from patients (35.9%). Most respondents (63%) would accept to do more gynecology if there was more demand. Conclusion: better information for the patient on the GP's competences, a more precise distribution of the roles of each actor in gynecological care and the interest of more intensive training would improve the quality of women's follow-up.Contexte : le suivi gynécologique est essentiellement assuré par les gynécologues, bien qu’il soit accessible aux compétences du médecin généraliste. Les projections de démographie médicale annoncent une pénurie de gynécologues. Dans le département des Landes, cette diminution du nombre de gynécologues depuis 2010 atteint 63,6% pour les gynécologues obstétriciens et 25% pour les gynécologues médicaux. Ce constat pourrait amener les médecins généralistes à devoir accroitre leur activité gynécologique. L’objectif principal de cette étude est de réaliser une évaluation de la pratique de la gynécologie des médecins généralistes des Landes. Méthode : étude épidémiologique descriptive par questionnaire adressé aux médecins généralistes installées dans le département des Landes. Les médecins remplaçants, salariés et exerçant une « activité particulière » (angiologie, thermalisme…) ont été exclus. Le questionnaire a été envoyé par courrier électronique entre octobre 2019 et juillet 2020 et comprenait trois parties : caractéristiques des répondants, état des lieux de leur activité globale et gynécologique et évaluation des motivations et frein à leur pratique de la gynécologie. Résultats : sur les 283 questionnaires envoyés, 145 réponses ont été obtenues (51,2%). Les femmes réalisent davantage les actes courants de gynécologie que les hommes. Quels que soient leurs caractéristiques, les médecins déclarent réaliser peu de gestes techniques : 3% posent un DIU et 2% un implant). L’âge du médecin et la distance avec le gynécologue ne modifiaient pas la pratique des médecins. Les médecins s’estimant mieux formés ou ayant réalisé une formation complémentaire pratiquaient davantage la gynécologie mais 70,3% des médecins estimaient leur formation initiale comme insuffisante. Les principaux freins rencontrés étaient la proximité avec un gynécologue (41%) et le manque de demande des patientes (35,9%). La majorité des répondants (63%) accepteraient de faire davantage de gynécologie si la demande était plus forte. Conclusion : une meilleure information de la patiente sur les compétences du médecin généraliste, une répartition plus précise des rôles de chacun des acteurs de la prise en charge gynécologique et une formation initiale plus solide amélioreraient la pratique du suivi gynécologique par les médecins généralistes