« Même si elle tient à la fois de la poésie et du sermon, la République est avant tout un livre de philosophie. » Et Nettleship, un de ses plus grands interprètes, énonçait en conséquence ce principe de lecture : il faut voir comment Platon arrive à ses conclusions avant de commencer à les critiquer. Pour les critiques, elles n’ont jamais manqué, que ce soit envers la nature utopique ou totalitaire qu’on reconnaît à l’œuvre, ou à l’égard de thèses métaphysiques ou politiques jugées exorbitantes, tel ce mystérieux « bien par delà l’essence » ou celle du gouvernement des philosophes. Dans les deux volumes présentés, ces critiques ne sont pas ignorées (elles sont parfois même reprises), pas plus que ne l’est le dur contexte historique ou biog...