Le terme d’humanités convient-il encore pour définir un curriculum et pour interroger les modalités de transmission et de formation des nouvelles générations ? L’émergence des humanités scientifiques, médicales, numériques et environnementales n’interroge-t-elle pas profondément la signification que nous devons accorder aujourd’hui à cette formulation ? Cette démultiplication des usages du terme peut aussi en appauvrir le sens et en réduire la portée, voire conduire à une instrumentalisation préjudiciable de celui-ci. Pour éviter que ces nouvelles humanités ne deviennent une caution bien commode ou un simple supplément d’âme ne doivent-elles pas s’inspirer de la puissance critique des humanités classiques dont elles sont les héritières, tou...