La co-construction : une réponse à l’écart entre les discours et la réalité en matière de politique de handicap dans les organisations contemporaines

Few articles try to give an account of disability policy in all its complexity. The approach is too often based on an overhanging view in which the performance of the disabled employee is mentioned without really qualifying it. There is therefore a tendency to homogenise all forms of disability and to forget the diversity of its manifestations. In the majority of cases, the solution is simply to adapt the workstation (Richard, 2016). This type of approach favours the development of a phenomenon that some people nowadays describe as "disable washing" : "disable washing". This phenomenon is characterised by human resources marketing aimed at seducing stakeholders, potential candidates and employees with disabilities, to the detriment of the means to meet the needs of the latter ; it also highlights the possible biases that certain organisations, which are otherwise recognised as "disability-friendly", may take. Faced with these observations, this article proposes an approach that favours co-construction in terms of disability policy, in order to put an end to a form of myopia that exists in contemporary organised environments with regard to this issue.Peu d’articles cherchent à rendre compte de la politique du handicap dans toute sa complexité. L’approche part trop souvent d’un regard en surplomb au sein duquel la performance du salarié handicapé est évoquée sans vraiment la qualifier. On a donc tendance à homogénéiser toute forme de handicap et à en oublier la diversité des manifestations. Dans la majorité des cas, la solution apportée se résume à l’aménagement du poste de travail (Richard, 2016). Ce type d’approche favorise le développement d’un phénomène que d’aucuns qualifient, de nos jours, en anglais, de : « disable washing ». Ce phénomène se caractérise par un marketing des ressources humaines dont l’objectif est de séduire les parties prenantes, les candidats potentiels et les salariés en situation de handicap, au détriment des moyens pouvant satisfaire les besoins de ces derniers ; il met aussi en évidence les biais possibles que peuvent prendre certaines organisations par ailleurs reconnues comme « handi-accueillantes ». Face à ces constats, cet article propose une approche qui privilégie la co-construction en matière de politique du handicap, pour mettre fin à une forme de myopie qui existe dans les univers organisés contemporains par rapport à cette question