Cet article s’attache à rendre compte, dans le roman La novela de mi vida (2002), de l’évolution, au long d’une trentaine d’années, d’un groupe de jeunes écrivains cubains (appelés les « Merles moqueurs ») confrontés aussi bien au dirigisme culturel mis en place au début des années 70 par un régime réputé autoritaire qu’aux graves répercussions économiques et psychologiques qu’ils subissent dues à la crise du début des années 90 lors de la « Période spéciale en temps de paix » après l’effondrement du bloc soviétique. La vision que propose le romancier Leonardo Padura Fuentes de cette génération est celle d’une génération totalement désenchantée et la représentation qu’il donne à lire de Cuba à travers La Havane est celle d’un pays en pleine...