Apport de la thérapie olfactive chez les patients dysgueusiques cérébrolésés

Dysgeusia is an alteration in taste perception that can be caused by a stroke or head trauma. A discreet and little-known disorder, it nevertheless causes significant suffering in the lives of dysgeusic patients, affecting their well-being and the pleasure of food. Although the rehabilitation of dysgeusia has been democratised thanks to COVID-19, it is still in its infancy, as are the methods for evaluating and quantifying taste disorders, which are still obscure.In this study, we first explained the anatomical-clinical functioning of taste and the causes and consequences of dysgeusia. Then, in a second step, we evaluated the taste of dysgeusic brain damaged patients before and after the application of a 12-week olfactory therapy protocol through chemical gustometry. The objective is to demonstrate that this treatment brings a benefit regarding the taste disorders of dysgeusic brain damaged patients. Although positive consequences were established concerning well-being, the social dimension of the meal and gustatory pleasure, our results do not allow us to affirm significantly that olfactory therapy brings an improvement of taste in the dysgeusic cerebral palsy patient. This study deserves to be continued because it raised many questions, in particular about the real prevalence of taste disorders in neurology services.La dysgueusie est une altération de la perception gustative pouvant être provoquée par un AVC ou un trauma crânien. Trouble discret et méconnu, elle engendre pourtant une souffrance importante dans la vie des patients dysgueusiques, affectant leur bien-être et le plaisir de la nourriture. Si la rééducation de la dysgueusie s’est démocratisée grâce au COVID- 19, elle n’en est encore qu’à ses balbutiements, de même pour les méthodes d’évaluation et de quantification des troubles du goût qui sont encore obscures. Au cours de cette étude, nous avons dans un premier temps exposé le fonctionnement anatomo-clinique du goût et expliqué les causes et les conséquences de la dysgueusie. Puis, dans un second temps, nous avons effectué une évaluation du goût de patients dysgueusiques cérébrolésés avant et après l’application d’un protocole de thérapie olfactive de 12 semaines par l’intermédiaire de gustométrie chimique. L’objectif est de démontrer que cette prise en soin apporte un bénéfice quant aux troubles du goût des patients dysgueusiques cérébrolésés. Si des conséquences positives ont été établies concernant le bien-être, la dimension sociale du repas et le plaisir gustatif, nos résultats ne permettent pas d’affirmer significativement que la thérapie olfactive apporte une amélioration du goût chez le patient dysgueusique cérébrolésé. Cette étude mériterait d’être poursuivie car elle a soulevé de nombreuses questions, notamment autour de la prévalence réelle des troubles du goût dans les services de neurologie