Reclus dans sa cuisine d’Aix-en-Provence, emmitouflé dans sa bure d’hiver, portant béret et lunettes, son éternelle cigarette au bec, il pose sous l’objectif de Robert Doisneau à côté de la machine à écrire d’où sont sorties les pages de L’Homme foudroyé, qui vient de paraître chez Denoël. Tel est le visage de Blaise Cendrars qu’ont pu découvrir, en octobre 1945, les lecteurs du Figaro-Illustré : celui de l’auteur d’« un grand livre, un de ces livres comme il n’y en a pas un en dix ans […] qui nous transporte, par la maitrise d’un art littéraire entièrement personnel, hors de tout art, par-delà toute littérature ». Ainsi Maximilien Vox saluait-il la parution de ce premier volume des « Mémoires sans être des Mémoires ». À ce livre foudroyant...