Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?

Pourquoi et comment consulter la jeunesse ? À trois reprises depuis 1966, l’État, à travers l’administration Jeunesse et sports, a pris l’initiative d’appeler la jeunesse à prendre la parole, dans des contextes politiques variés mais marqués par des tensions électorales. Le Livre Blanc MISSOFFE de 1966-1967, la Consultation DIJOUD de 1977, et le Questionnaire BALLADUR de 1994 constituent trois modalités d’une tentative pour interroger une jeunesse supposée méconnue et muette. Si la forme diffère, chacune témoigne d’une volonté de proposer une photographie de l’état des jeunes et de leur rapport au reste de la société afin de proposer une action publique légitime puisque fondée sur la parole des jeunes. Un sujet éminemment politique. Les contributions réunies ici croisent les regards historique, politique et sociologique avec ceux des témoins, acteurs des politiques de jeunesse. Un ouvrage publié dans le cadre des activités du Comité d’histoire des ministères chargés de la Jeunesse et des sports