Au Burkina Faso, les Sanã sont culturellement identifiés et reconnus par leur aptitude dans la lutte traditionnelle. C’est une pratique sportive ancestrale qui s’accompagne d’une autre pratique : celle qui consiste pour les lutteurs à s’attribuer des noms dans le cadre des combats. Ces surnoms, fortement caractérisés par leur charge imagée, servent à identifier les lutteurs et exprimer leur signature de combat, d’une part, et sont surtout utilisés, d’autre part, comme un moyen de dissuasion des adversaires. Au-delà de la luttre traditionnelle, qui est la situation sociale par excellence d’énonciation de ce nom, le yá zɔni est également utilisé dans plusieurs autres contextes pratiques de la vie quotidienne. Ces derniers sont surtout des cad...