Correction de la gigue temporelle en fonction de l'énergie sur un scanner TEP en temps réel

La tomographie d'émission par positrons (TEP) image en trois dimensions la distribution de la concentration d'un radiotraceur dans un sujet. En clinique, une application courante est d'imager le métabolisme du glucose et donc, indirectement, les tumeurs cancéreuses. En préclinique, la TEP représente plutôt un outil de recherche pour le développement de nouveaux traitements. Dans ces deux applications, l'amélioration de la qualité d'image demeure un point critique. Le Groupe de Recherche en Appareillage Médical de Sherbrooke (GRAMS) développe actuellement à cet effet un scanner TEP cerveau humain qui vise à dépasser la résolution spatiale du meilleur scanner TEP cérébral actuel, une avancée qui permettra notamment de mieux comprendre les maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer. Le développement de ce nouveau scanner est possible, entre autres, grâce à l'expérience développée lors de la conception de scanners précliniques basés sur la technologie LabPET II. Cette dernière utilise des cristaux LYSO couplés individuellement à des photodiodes à avalanche (PDA), de l'électronique analogique frontale et de l'électronique numérique. Ces travaux vise à optimiser la qualité de l'image du scanner LabPET II souris en corrigeant la gigue temporelle en fonction de l'énergie, un problème présent sur les systèmes utilisant la détection du croisement d'un seuil analogique. En effet, une telle correction a permis de soustraire 2,91 ns de la résolution temporelle en coïncidence pour une fenêtre en énergie de 250 à 650 keV, une amélioration de 38% corrélée à la sensibilité effective et donc, au ratio signal sur bruit et à la qualité de l'image