Les composantes de l'identité dans le web 2.0, une étude sémiotique et statistique. Hypostase de l'immédiateté

International audienceThe representation of self in the Web 2.0 is characterized by a constant structure of the representation of self and a proliferation of signs that manifest activity, producing a digital Hexis made by gestures rather than images. The interviews and participant observation in games, communication and creativity devices, helped to build a conceptual system of digital identity and selfrepresentation of the user. These results are illustrated by a first statistical analysis on Facebook. We have isolated groups named "hyper-visible" and "hidden" and distinguished 3 types of selfreprentation: a declarative one, an acting one and a calculated one. The declarative selfrepresentation is made by informations which are given by the user. The acting selfrepresentation is made by informations which are given by the System via an interpretation of the interactions made by the user whith the device. The calculated selfrepresentation is made by numbers which are calculated by the system. The declarative selfrepresentation is specific to the Web 1.0 and the acting and calculated selfrepresentation to the Web 2.0. Thus, the identity on screen, mostly static and « declarative » it was in the Web 1.0, becomes in the Web 2.0 an agregate of gesture of interacting with the system. The activities of the user contracts to its representation a virtual "existence". These changes are not only formal but involve a change in the perception of Self and its relationship to the world.Cette communication présente une approche originale "quali-quanti" de l'identité numérique par des graphes égocentrés. La représentation de soi dans le Web 2.0 se caractérise par une structuration rigidifiée de la représentation de soi et une démultiplication des signes qui manifestent l'activité, produisant une hexis numérique faite de gestes plutôt que d'images. Particulièrement, Facebook manifeste une démultiplication des signes qui sont la trace d'une action. Les entretiens et l'observation participante (Georges 2007) dans des dispositifs ludiques, communicationnels et de création ont permis de construire un système conceptuel de l'identité numérique. Ces résultats seront illustrés par une première analyse statistique portant sur Facebook. Nous avons isolé les groupes « hyper-visibles » et « cachés » et ditingué trois types de représentation de soi: déclarative, agissante et calculée. L'identité déclarative se compose des informations saisies manuellement par l'utilisateur; l'identité agissante se compose de signes interprétés par le système en fonction des activités de l'utilisateur; l'identité calculée est le produit de calculs du système et se manifeste par des chiffres. L'identité numérique dans Facebook est moins conditionnée par l'identité déclarative que par l'identité agissante. Ainsi, l'identité de l'écran, de principalement statique et déclarative qu'elle était dans le web 1.0, devient dans le web 2.0 un agrégat de « sédiments » des activités de l'utilisateur qui contracteraient à sa représentation une « existence » quasiréelle. Ces changements ne sont pas seulement formels mais impliquent un changement de la perception de soi-même et de son rapport au monde