La petición en español peninsular : producción y percepción de la cortesía verbal en las estrategias de petición de hablantes nativos y francófonos de Bélgica

Requesting is a speech act that we produce frequently in all areas of our daily lives: at home, at work, at the supermarket, at school, etc. Our way of speaking and acting varies according to the relationship we have with the interlocutor, the nature of what we are asking for, the channel used, as well as the language we speak and the culture to which we belong. Therefore, there is a multitude of ways of formulating this act. This thesis analyses the requests made by two groups of students to their teacher: on the one hand, speakers from Madrid who express themselves in Spanish, their mother tongue, and, on the other hand, French-speaking Belgian students of Spanish as a foreign language. By means of a contrastive analysis, this study focuses on both the production and the perception of this act in a corpus containing oral data (Naturalised Interactions), written data (Discourse Completion Tests) and data from perception questionnaires. The analysis of all these data focuses on several factors: (i) the request strategy, (ii) the use of mitigation devises and (iii) the forms of address used towards the addressee. The results of this thesis allow us to qualify those reported in the linguistic tradition: Spanish speakers are not more direct than French speakers in Spanish. Moreover, when speakers consider it inappropriate to carry out the request, the results highlight the possibility of not producing it or of carrying out the action themselves. On the other hand, this thesis offers new perspectives on the different methodologies that can be used for studies in pragmatics. It also points out the importance of valuing a qualitative analysis of the data and of including the situation as a variable for its interpretation. Finally, this doctoral research offers possible applications for language teaching in general and Spanish as a foreign language in particular.La requête est un acte de langage que nous produisons de manière fréquente dans tous les domaines de notre vie quotidienne: en famille, à l'école ou au travail, au supermarché, etc. Notre façon de parler et d'agir varie selon la relation que nous entretenons avec l'interlocuteur, la nature de ce que nous demandons, le canal utilisé, mais aussi selon la langue que nous parlons et la culture à laquelle nous appartenons. Aussi existe-t-il une multitude de façons de la formuler. Cette thèse analyse les requêtes formulées par deux groupes d’étudiants envers leur professeure : d’une part, des locuteurs espagnols de Madrid s’exprimant dans leur langue maternelle, et de l’autre, des belges francophones qui étudient l’espagnol comme langue étrangère. À travers une analyse contrastive, cette étude se centre à la fois sur la production et la perception de cet acte dans un corpus reprenant des données orales, écrites et extraites d’un questionnaire de perception. L’analyse de ces données comprend plusieurs facteurs : (i) la stratégie-même de la requête, (ii) le recours à des phénomènes d'atténuation pour réduire la force illocutoire, et (iii) les formes d’adresse utilisées envers le destinataire. Les résultats de cette thèse permettent de nuancer les résultats rapportés pour les groupes de locuteurs dans la tradition linguistique : les locuteurs espagnols ne sont pas plus directs que les francophones en espagnol. Par ailleurs, si les locuteurs considèrent peu approprié de faire la requête, les résultats soulignent la possibilité de ne pas la produire ou de réaliser l’action par soi-même. En outre, ce travail offre un éclairage nouveau sur les différentes méthodologies qui peuvent être utilisées pour des études en pragmatique. Il souligne également l’importance de valoriser une approche qualitative des données et d’inclure la variable de la situation dans l’interprétation des données. Enfin, cette recherche doctorale offre des possibles applications pour l’enseignement des langues et de l’espagnol en particulier.(LALE - Langues et lettres) -- UCL, 202