Suivi évaluation des effets de la démarche participative sur les communautés et la valorisation des services écosystémiques liés à la ressource en eau dans la BMVO

In the field of community development projects, participatory planning approaches are being investigated. Based on the NVW- GIRE project in Benin, our study proposes an evaluation of the effects of the participatory planning approach developed by CIRAD. Our problem was to find out what effects it had on the participation of communities in the Ouémé valley in the valorisation of their ecosystem services. To do this, we conducted surveys among various stakeholders to collect their perceptions of the approach, its effects, and the actions identified by local stakeholders. We then used Cooplage's PrePar and ENCORE tools to analyse the data. Our results show first of all that due to the constraints of the TFPs, the approach developed for batch 1 could not be used for batch 2, but this difference in implementation does not translate into different effects between the two batches. Secondly, the facilitators, despite expectations that were sometimes far removed from those of the project, gradually learned from a participatory approach and were able to implement new knowledge on ecosystem services and acquire new skills. However, the lack of analysis of village contexts and their internal conflicts did not allow for the development of strong participation in those already in tension. The participatory identification of actions and their implementation sometimes changed the social relations within the communities, in particular giving women, who had previously been neglected in village decisions, a little more room, but little knowledge of the notion of ecosystem services. Finally, we recommend an extension of the approach as well as additional studies on its integration into the process of elaborating Communal Development Plans in Benin, and above all the implementation of a continuous participatory monitoring-evaluation much earlier in the process to allow the populations to better control the effects of their actions.Dans le domaine de la réalisation des projets de développement communautaires, les démarches de planification participatives sont l’objet d’investigations. Partant du projet NVW- GIRE au Bénin, notre étude propose une évaluation des effets de la démarche de planification participative développée par le Cirad. Notre problématique a été de rechercher quels ont été ses effets sur la participation des communautés de la vallée de l’Ouémé pour la valorisation de leurs services écosystémiques. Pour y arriver, nous avons réalisé des enquêtes auprès de différents acteurs afin de collecter leur perception sur la démarche, ses effets, la prise en compte des actions identifiées par les acteurs locaux. Nous avons, ensuite, mobilisé les outils PrePar et ENCORE de Cooplage pour analyser les données. Nos résultats montrent tout d’abord qu’en raison des contraintes des PTF, la démarche développée pour le lot1 n’a pu l’être pour le lot 2, mais cette différence de mise en œuvre ne se traduit pas par des effets différents entre les deux lots. Ensuite, les animateurs, malgré des attentes parfois éloignées de celles du projet, ont progressivement appris d’une démarche participative, et ont pu mettre œuvre de nouvelles connaissances sur les services écosystémiques et acquérir de nouvelles compétences. Cependant, le manque d’analyse des contextes villageois et de leurs conflits internes n’a pas permis de développer une forte participation dans celles déjà en tension. L’identification participative des actions puis leur mise en œuvre ont parfois modifié les relations sociales au sein des communautés, notamment donnant un peu plus de place aux femmes précédemment négligées dans les décisions villageoises, mais peu leurs connaissances de la notion de services écosystémiques. Enfin, nous préconisons une extension de la démarche ainsi que des études complémentaires portant son intégration au processus d’élaboration des Plans de Développement Communaux au Bénin, et surtout la mise en place d’un suivi-évaluation participatif continu et beaucoup plus tôt dans la démarche pour pouvoir permettre aux populations de mieux contrôler les effets de leurs actions