Comment comprendre que des ascètes aient développé en Inde une tradition martiale extrêmement élaborée, tout en ayant fait des vœux stricts de « non-violence » ? Et comment se fait-il que des leaders syndicalistes à poigne puissent se réclamer avec conviction des mêmes idéaux que Gandhi, ou encore que des brahmanes hésitent aussi peu à manier le bâton tout en affichant haut et fort leur foi dans la non-violence ? De telles façons d’agir, souvent paradoxales à nos yeux, sont susceptibles cependant de renouveler notre compréhension des notions de violence et de non-violence dans la société indienne, contredisant en particulier l'idée que l’on s’en fait habituellement depuis le gandhisme. Douze études, portant sur des périodes, des lieux, des ...