Le sang est une substance à laquelle on prête de nombreux pouvoirs. Fluide biologique, réalité concrète de la vie qui palpite ou s’enfuit, plus ou moins épais, visqueux ou translucide, il est porteur de tout un imaginaire que les Anciens ont interrogé durant l’Antiquité gréco-romaine. Du sang du crime à celui du combat, du sacrifice à la mort du martyr, de la magie à la cuisine, un univers rouge semble ressortir de cette Antiquité fantasmée. Marqué du sceau de l’ambivalence, il a quelque chose de magique : porteur de vie et de mort, le sang signe les saisons du corps féminin et annonce la mort quand il sourd de la blessure du guerrier : il est le baromètre de la vie qui dit aussi la parenté. Clé de compréhension des cultures antiques, consi...