Les troubles cognitifs et langagiers dans la maladie de Parkinson chez le sujet monolingue et influence du bilinguisme : étude de cas

Introduction: Parkinson's disease is a very common and progressive neurodegenerative disease. Speech therapists are involved in the care of patients with cognitive and/or language impairments, but few studies have been conducted on the link between Parkinson's disease and bilingualism. However, it seems important to determine its role in a speech therapy rehabilitation project and its influence on the development of Parkinson's symptoms. The aim of this thesis is to determine if bilingualism has a neuroprotective effect. Materials and methods: the influence of bilingualism on the parkinsonian brain was studied through a case study in which two patients, one bilingual and one monolingual, were recruited and subjected to a series of standardized cognitive and language tests. Results: the results show that both patients have preserved competencies in the majority of tests. The bilingual patient showed better memory performance and better performances in some language tests. However, he performed less well than the monolingual patient in pictorial expressions, fruit fluence and noun denomination tests. Discussion and conclusion: the results should be considered with caution. The neuroprotective effects of bilingualism are assumed, but should be minimized due to the high socio-cultural level in both patients. It seems important to keep conducting studies with larger samples and to investigate differences in language impairments among bilingual individuals.Introduction : la maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative évolutive très fréquente. Les orthophonistes sont amenés à prendre en soins des patients pour des troubles cognitifs et/ou langagiers, mais peu d’études ont été menées sur le lien entre la maladie de Parkinson et le bilinguisme. Or, il paraît important de déterminer le rôle de ce dernier dans un projet rééducatif orthophonique, et son influence dans le développement de la symptomatologie parkinsonienne. L’objectif est donc de déterminer si le bilinguisme a un effet neuroprotecteur. Matériel et méthodes : l’étude de l’influence du bilinguisme sur le cerveau parkinsonien a été menée dans le cadre d’une étude de cas : deux patients, l’un bilingue, et l’autre monolingue, ont été recrutés et ont été soumis à une série de tests cognitifs et langagiers normés. Résultats : les résultats mettent en évidence des compétences préservées dans la majorité des épreuves chez les deux patients. Le patient bilingue présente de meilleures performances mnésiques et dans certaines épreuves langagières. Il est en revanche moins performant que la patiente monolingue dans les épreuves d’expressions imagées, de fluence de fruits et de dénomination de substantifs. Discussion et conclusion : les résultats mis en évidence sont à considérer avec précaution. Les effets neuroprotecteurs du bilinguisme sont supposés, mais à minimiser du fait du niveau socioculturel élevé chez les deux patients. Il semble important de poursuivre les études sur ce sujet avec des échantillons plus larges et d’investiguer les différences d’atteintes entre les langues chez l’individu bilingue