Urbanisation planifiée et urbanisation spontanée

La ville de Nouadhibou, située dans la presqu’île du Cap blanc ou Ras Nouadhibou à la frontière avec le Maroc/Sahara et des îles des Canaries, n’a pas échappé à une urbanisation rapide et subite, suite notamment à la sécheresse qui a frappé la Mauritanie dans les années 1970. Nouadhibou est la capitale économique de la Mauritanie. S’y sont installées de nombreuses usines de pêche et d’activités portuaires. Pour agencer le développement urbain de la ville, deux plans d’urbanisme ont été validés par le gouvernement, sans être respectés par la suite. Cela a produit des inégalités socio- environnementales criantes telles l’inégal accès aux parcelles urbaines et aux services urbains de base. De plus, un contre-pouvoir a été créé par les habitants défavorisés en occupant des espaces publics. Ce phénomène de « kebba » (ou de quartiers spontanés) a obligé le gouvernement à procéder à un processus de régularisation conduisant à un étalement urbain anarchique.The city of Nouadhibou, located on the Cap blanc peninsula or Ras Nouadhibou on the Morocco-Sahara and Canary Islands borders, has escaped the rapid and sudden urbanization, following notably the wave of drought that swept across Mauritania during the 1970s. Nouadhibou is Mauritania’s economic capital. Several fishing factories and port activities plants have been set up there. To harmonize the city’s urban development, government approved of two urbanization plans which have not been complied with. The result has been such striking socio-environmental inequalities like the unequal access to urban plots and basic urban services. Additionally, a counter-power was created by the underprivileged inhabitants by occupying public spaces. This phenomenon of “kebba” (or spontaneous districts) compelled government to implement a regularization process which resulted in the disorderly urban spreading