Le questionnement récent autour des archives essentielles est particulièrement sensible lorsqu’il touche les traces de groupes sociaux marginalisés. Les groupes féministes et les communautés LGBTQI sont aujourd’hui au centre de débats de société et la demande de vérité accompagne un mouvement relativement récent de collecte institutionnelle. Faire l’histoire queer et féministe suppose de savoir où chercher. L’hypothèse serait qu’il existe bien entendu des traces mais qu’elles seraient invisibles, voire «invisibilisées » dans les archives institutionnelles. L’association Mémoires minoritaires incarne cette pratique alternative de collecte et valorisation. Son action est motivée par l’affirmation que la conservation d’archives sur les sexuali...