L’érosion côtière et ses implications archéologiques. Exemple du golfe ibéro-marocain

International audienceThe main causes of coastal erosion, both natural and anthropic, are dealt with in the first section. The degree of erosion is analysed according to the type of coastline and the action of marine agents. Its close correlation with coastal dynamics, especially the generalised regulation of coastlines (last 6,500 years) are stressed, and other causes such as climate (storms) or seismic (tsunamis) hazards as well as rise in sea‑level are reviewed. Finally, the considerable role played by mankind with regard to coastal erosion (sedimentary shortfall, modifying coastal dynamics…) is also emphasised.Using examples along the coasts of the Ibero-Moroccan gulf, the second part deals with the repercussions of coastal erosion for archaeological sites, which may be either direct, when leading to the total disappearance of architectural vestiges or even the whole site, or indirect, when covered by sand dunes and the reuse of eroded areas such as wave-cut platforms (quarries, fishing enclosures). The conclusion provides some suggestions for protecting archaeological remains from coastal erosion.Un rappel est fait, dans une première partie, des principales causes, naturelles et anthropiques, de l’érosion côtière. Son intensité est analysée en fonction des types de côtes et de l’action des agents marins. Il est souligné son étroite corrélation avec la dynamique côtière, en particulier la régularisation généralisée du littoral (depuis 6 500 ans), puis sont passées en revue d’autres causes comme les aléas climatiques (tempêtes) et sismiques (tsunamis) et la montée du niveau marin. Enfin, le rôle considérable joué par l’homme dans l’érosion côtière (déficit d’apport sédimentaire, modifications des dynamiques littorales…) est fortement souligné.Une seconde partie montre, à partir d’exemples choisis sur le littoral du golfe ibéro-marocain, les implications archéologiques directes de l’érosion côtière, avec la disparition souvent complète de vestiges architecturaux et de sites, puis indirectes, par leur recouvrement par les sables dunaires et la réutilisation des espaces érodés, comme les platiers (carrières, enclos de pêche). En conclusion sont formulées quelques propositions pour la protection des vestiges archéologiques face aux risques de l’érosion côtière