30 ans de politique familiale en Allemagne : vers la fin de la fracture entre Est et Ouest ?

International audienceMit dem beispiellosen Geburteneinbruch im Osten Deutschlands nach der Vereinigung stellte sich die Frage nach der Rolle der Ausweitung der westdeutschen Familienpolitik auf das ganze Land, da sie den Erwartungen der Menschen in der ehemaligen DDR kaum entsprach. Der Wiederanstieg der Geburtenziffern im Osten, die ab 2008 das Westniveau überstiegen, fiel mit der Einführung familienpolitischer Reformen zusammen, die an gewisse Familienbeihilfen der DDR, wie das bezahlte „Babyjahr“, erinnern. Dennoch bleiben Ost-West-Differenzen in den Mustern der Familiengründung bestehen. Während die Auswirkungen der Reformen auf bestimmte Familienentscheidungen, wie die Zunahme der Teilzeitbeschäftigung bei Müttern im Osten oder die Verschiebung von Geburten, kaum bezweifelt werden können, bleiben sie in anderen Fällen begrenzt, wie das Festhalten der ostdeutschen Frauen an der Vollzeitarbeit zeigt, was sich insbesondere durch den begrenzten Charakter der Reformen, eine gewisse Diskrepanz zwischen der Ausrichtung der Familienpolitik und den Familienleitbildern im Osten sowie durch den wirtschaftlichen Kontext erklären lässt.The unprecedented collapse of births in eastern Germany after unification raised the question of the role played by the extension of West German family policy to the whole country, since it did not meet the expectations of the inhabitants of the former GDR. Although the fertility rate in the East has been gradually rising, finally reaching a level above that of the West from 2008 onwards, there has been a shift in German family policy with the introduction of reforms that are reminiscent of certain measures taken in the GDR. However, the rapprochement between the two parts of Germany in terms of family choices and fertility decisions remains partial and the subject is undoubtedly sensitive. The impact of family policy reforms on certain family choices, such as the increase in part-time work among mothers in the East or the postponement of childbirth, is not in doubt, but in other cases it is limited, as evidenced by the attachment of East German women to full-time work. This can be explained in particular by the limited nature of the reforms, by a certain discrepancy between the orientation of family policies and family models in the East and also by the economic context.L’effondrement sans précédent des naissances dans l’est de l’Allemagne après l’unification a soulevé la question du rôle joué par l’extension de la politique familiale ouest-allemande à l’ensemble du pays, tant celle-ci ne répondait pas aux attentes des habitants de l’ancienne RDA. Si le niveau de fécondité remonte progressivement à l’Est pour s’établir finalement au-dessus du niveau de l’Ouest à partir de 2008, on observe précisément une inflexion dans la politique familiale allemande avec la mise en place de réformes qui ne sont pas sans rappeler certaines mesures de la RDA. Pour autant, le rapprochement qu’on observe entre les deux parties de l’Allemagne dans les choix familiaux et les décisions de fécondité demeure partiel et le sujet indubitablement sensible. Si l’impact des réformes de politique familiale sur certains choix familiaux ne fait guère de doute, comme la progression du travail à temps partiel chez les mères à l’Est ou le report des naissances, il n’en demeure pas moins limité dans d’autres cas, comme en atteste l’attachement des Allemandes de l’Est au travail à temps plein, ce qui s’explique notamment par le caractère limité des réformes, par un certain décalage entre l’orientation des politiques familiales et les modèles familiaux à l’Est et par le contexte économique