Les pratiques d’information et de communication des diététicien.nes : au croisement des missions d’éducation, de prévention et de soin

International audienceDans cette communication, nous cherchons à savoir quelle place joue l’information sur l’alimentation et la nutrition dans les pratiques professionnelles des diététicien.nes et dans les pratiques de consultation des diététicien.ne.s pour informer les individus, qu’ils soient malades ou en bonne santé. En 2001, lors de la mise en place par les pouvoirs publics du Plan national nutrition santé (PNNS), de fortes attentes ont en effet été exprimées à l’intention des diététicien.nes. Alors que les professions médicales (médecins spécialistes ou généralistes) assurent la place centrale de prescription et de suivi des patients, les professions paramédicales comme les diététiciens sont, d’après le rapport Krempf considérés comme l’un des rouages essentiels de l’éducation à la nutrition, de la prévention de pathologies liées à l’alimentation (diabète de type 2, obésité, maladies cardio-vasculaires, etc.) et de leur traitement. Cette étude s’appuie sur une enquête par questionnaire en ligne diffusée auprès de 279 adhérents de l’Association française des diététiciens et nutritionnistes (AFDN) de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 44 diététicien.nes ont répondu au questionnaire. Les résultats montrent de grande disparités : certains professionnels s’informent très peu, alors que d’autres ont des pratiques informationnelles très spécialisées, ce qui est lié à l’allongement des études (formation à bac + 3 et 5). Alors que les savoirs experts ont tendance à se spécialiser, paradoxalement, les diététiciens sont souvent remis en question, et sont de plus en plus interrogés sur des questions d’alimentation et de société que de nutrition, ce qui les place dans une posture de médiateur de l’information (démêler le vrai du faux, déconstruire les savoirs patients intégrés, prendre position, donner des explications, etc.) plutôt que de conseillers en nutrition