La collaboration John Williams/Steven Spielberg au prisme d’E.T. l’extra-terrestre (1982). Un conte de fées doux-amer

International audienceA preeminent figure in contemporary cinema music, John Williams has been closely associated with Steven Spielberg’s films since 1974. Whereas scholarship on the score is still quite scarce, E.T. the Extra-Terrestrial (1982) constitutes one of the masterpieces of the collaboration between director and composer, and has largely helped define the new face of science fiction by featuring a benevolent alien, accidentally abandoned on Earth. E.T. thus offers a more optimistic counterpart to science fiction cinema, previously haunted by the atomic threat, totalitarianism and destructive invasions. The aim of my article is to show how the audiovisual approach of the Williams/Spielberg tandem and the sound design of E.T. contribute to blurring the boundaries of genres between science fiction, melodrama and fairy tale.Figure prééminente de la musique de cinéma contemporaine, John Williams est étroitement associé aux films de Steven Spielberg depuis 1974. Encore peu exploré par l’historiographie, E.T. l’extra-terrestre (1982) constitue l’une des œuvres maîtresses de la collaboration entre le metteur en scène et le compositeur, et a largement contribué à définir le nouveau visage de la science-fiction en mettant en scène un extra-terrestre bienveillant, abandonné accidentellement sur Terre. E.T. offre ainsi un pendant plus optimiste au cinéma de science-fiction, auparavant hanté par la menace atomique, le totalitarisme et les invasions destructrices. L’enjeu de notre article sera de montrer de quelle manière l’approche musico-visuelle du tandem Williams/Spielberg et le sound design d’E.T. contribuent à brouiller les frontières des genres entre science-fiction, mélodrame et conte de fées