Influence d'une activité physique sur les capacités posturales de personnes âgées : effets du temps de pratique

International audienceObjectif.-Le but de cette étude était de comparer l'influence d'une activité physique programmée sur les capacités posturales de deux groupes de personnes âgées qualifiés de « sédentaires » et d' « actifs » et pratiquant respectivement un cycle de trois mois vs trois cycles de trois mois. Méthode.-Autonome, d'un âge supérieur à 60 ans et une disponibilité de deux séances hebdomadaires durant trois mois constituaient les critères d'inclusion dans cette étude. Vingt et une personnes de 73 ans de moyennes d'âge et dix personnes de 74 ans de moyennes d'âge composaient respectivement les deux groupes nommés « actifs » et « sédentaires ». Ils étaient caractérisés par les paramètres stabilométriques de surface, de longueur et de position moyenne du centre de pression podale (CPP) dans les deux axes antéropostérieur et médiolatéral. Les évaluations étaient réalisées à 12 mois d'intervalle et l'examen répété deux fois dans les conditions les yeux ouverts et les yeux fermés sur sol dur. Résultats.-L'analyse des interactions entre le profil et le temps n'a mis en évidence qu'une différence statistiquement significative entre les deux groupes lors de la comparaison des deux évaluations initiale et terminale pour le paramètre de surface (p < 0,04) les yeux fermés. Conclusion.-Les conditions méthodologiques de prise en charge de programme d'entraînement postural de populations âgées et l'hétérogénéité des valeurs au sein des groupes peuvent expliquer l'absence d'un plus grand nombre de différences significatives entre les groupes. Les valeurs moyennes révélaient que les deux protocoles de réentraînement favorisaient une évolution différenciée de certains paramètres caractérisant le contrôle postural. Ces observations mettaient en évidence la traînabilité de la fonction posturale et la nécessité de recourir à une individualisation des programmes d'entraînement pour des personnes ayant à âge égal des profils biologiques différenciés. Cette démarche devrait favoriser l'atteinte des objectifs de mieux-être et d'autonomie fonctionnelle de populations en perte d'autonomie