Les espaces du vote en Europe. La participation aux élections du parlement européen de 2004

International audienceVoting Spaces in Europe. Studying Voter Turnout for the 2004 European Parliament Elections Abstract of the article: In this article, we study the turnout of the 2004 European elections. This analysis focuses on the regional level by mapping the turnout within more than 700 spatial units. Methodologically, the article uses a set of maps to present a multiscalar analysis of the turnout on the basis of 3 hypotheses. The first one asserts that as distance increases, voter turnout grows. This first hypothesis expresses a geographical gradient of EU integration. Second, the hypothesis of transborder forms of vote aims to measure the role of boundaries, as barriers or as spatial discontinuities. Lastly, the third hypothesis states that sub-national differences of turnout express socio-economic disparities. The first part sums up the methodological problems in constructing the database at the regional level. The second part studies the turnout at different observation scales. In the third section, we propose a typology of regional profiles by confronting the regional turnout both to the national average and to the European average. As a conclusion, the fourth section gives a research agenda to deepen our analysis for the next elections to the European Parliament in 2009.Cet article étudie la participation aux élections européennes de 2004. L'analyse se concentre sur le niveau régional, en cartographiant la participation dans plus de 700 unités spatiales. La méthodologie s'appuie sur plusieurs cartes et sur une analyse multiscalaire de la participation afin de répondre à 3 hypothèses. L'hypothèse d'un gradient européen d'élargissement de participation postule que plus la distance au bastion historique de l'UE croît, plus la participation au scrutin augmente. La seconde hypothèse explore les formes transfrontalières de vote afin de mesurer le rôle des frontières, comme barrières ou comme discontinuités spatiales. Enfin, la dernière hypothèse teste l'idée que les différences nationales de participation expriment les disparités régionales. Après avoir dégagé les problèmes méthodologiques relatifs à la construction de la base de données, nous analysons la participation à différentes échelles d'observation puis nous proposons une typologie des profils régionaux de participation. La conclusion cherche à dégager de nouvelles pistes de recherche pour approfondir les analyses appliquées au prochain scrutin européen en 2009