Le site de Bouchain (France) : apports d'une étude pluridisciplinaire à l'évolution paléoenvironnementale de la vallée de l'Escaut durant l'Holocène moyen

International audienceThe Bouchain site, at the contact of the Ostrevant slope and the alluvial plain of the Escaut, has preserved the traces of a human activity centered on a period very little documented in the Hauts‑de‑France region: the Late Neolithic. A pluridisciplinary palaeoenvironmental study (geomorphology, palynology, malacology), strenghtened by 20 radiocarbon dates, has been carried out. It shows the development of a riverbank site, bordered by a channel in the process of being filled in by silt and then peat; the whole site being then covered by organic silts, then essentially detrital material, from the second part of the Late Neolithic to the Gallo‑Roman period. A detritical crisis is identified around 5000 cal BP, also observed on other sites in the region. The palynological data shows a relatively stable landscape dominated by the riparian forest (alder grove) on the edge of the plain and the oak grove on the slopes. The malacology data suggests a predominantly aquatic landscape that opens up and becomes terrestrial in the Gallo‑Roman period.Le site de Bouchain, au contact du versant de l’Ostrevant et de la plaine alluviale de l’Escaut, a conservé les traces d’une activité humaine centrée sur une période très peu documentée : le Néolithique récent. Une étude pluridisciplinaire paléoenvironnementale (géomorphologie, palynologie, malacologie), précisée par 20 dates radiocarbone, a été menée. Elle montre le développement d’un site de berge, longé par un chenal en cours de remblaiement par des limons puis une tourbe, l’ensemble du site étant ensuite recouvert par des limons organiques, puis essentiellement détritiques, de la seconde partie du Néolithique récent jusqu’à l’époque gallo‑romaine. Une phase de crise détritique est identifiée autour de 5000 cal BP, également observée sur d’autres sites en région. L’étude palynologique montre un paysage relativement stable dominé par la ripisylve (aulnaie) en bord de plaine et la chênaie sur les versants. La malacologie suggère un paysage à dominante aquatique qui s’ouvre et devient terrestre à l’époque gallo‑romaine