Stimulation du nerf vague et rapports avec l’électroconvulsivothérapie dans la dépression résistante

Introduction: the reference approach for treatment-resistant depression is electroconvulsive therapy (ECT) but its maintenance difficulty is a therapeutic impasse. The place of vagus nerve stimulation (VNS) is unclear. It may be indicated in cases of ECT-dependence, but this co-prescription is not formalized and the links between VNS and ECT have been barely described. Action mechanisms and their effectiveness (non-incisive, cumulative, long-lasting VNS) seem to be complementary.Method: the data of the 6 patients implanted at the Mondor hospital (4 VNS + ECT, 2 VNS only) are reported from the records of (-)24 months before switching to the stimulator up to(+) 45 months maximum,(+) 11 months minimum. Results: The indication process appears in clinical vignettes.We observe: the gradual reduction of the time spent in depression and its intensity (rated from 0 to 3) compared to pre-VNS; a response before 9 months in all patients; lasting remission in 4 patients (onset at 24 months for the latest one); the gradual reduction of therapeutic interventions; stopping of ECTs; the absence of impact on the seizure’s quality, on the anesthetic parameters and on the device’s integrity.Discussion: efficacy rates are higher than those in the literature (30-40% response, 15-17% remission): the influence of heterogeneous degrees of resistance, of the use of standardized scales in studies, and of other therapeutic interventions is possible. Results from bipolar patients (including rapid cycling) suggest the mood-regulating efficacy of VNS.Conclusion: VNS + ECT and VNS + ECT vs ECT comparison studies are needed.Introduction : la référence dans la dépression résistante est l’électroconvulsivothérapie (ECT) mais sa difficulté de maintenance est une impasse thérapeutique. La place de la stimulation du nerf vague (VNS) n’est pas claire. Elle peut être indiquée en cas de sismodépendance, or cette coprescription n’est pas protocolisée et les rapports entre VNS et ECT n’ont été que très peu évoqués. Des mécanismes d’action et leur efficacité (VNS non-incisive, cumulative, durable) semblent complémentaires.Méthode : les données des 6 patients implantés à l’hôpital Mondor (4 VNS+ECT, 2 VNS seule) sont reportées à partir des dossiers de (-)24 mois avant l’allumage du stimulateur jusqu’à (+)45 mois maximum ,(+)11 mois minimum.Résultats : la démarche d’indication apparaît dans des vignettes cliniques. On observe : la réduction graduelle du temps passé en dépression et de son intensité (cotée de 0 à 3) par rapport à l’avant-VNS ; une réponse avant 9 mois chez tous les patients ; une rémission durable chez 4 patients (apparue au plus tard à 24 mois) ; la réduction graduelle des interventions thérapeutiques ; l’arrêt des ECT ; l’absence d’impact sur la qualité de crise, sur les paramètres anesthésiques et sur l’intégrité des dispositifs.Discussion : les taux d’efficacité sont supérieurs à ceux de la littérature (réponse 30-40%, rémission 15-17%) : l’influence de degrés de résistance hétérogènes, de l’utilisation d’échelles standardisées dans les études, et d’interventions thérapeutiques autres est possible. Les résultats des patients bipolaires (dont cycle rapide) suggèrent l’efficacité thymorégulatrice de la VNS.Conclusion : des études VNS+ECT et de comparaison VNS+ECT vs ECT sont nécessaires