Si les méthodes managériales contemporaines privilégient l'autonomie des acteurs, ces injonctions sont toutefois paradoxales et peuvent avoir des effets délétères, au plan individuel comme au plan collectif. Les politiques d'empowerment et l'intériorisation du contrôle, tout comme la plasticité croissante des compétences requises dans les activités de travail ont rendu les frontières de l'implication de plus en plus floues, les demandes d'adaptabilité et de flexibilité plus importantes et le travail toujours plus difficile, voire pathogène (Dejours, 2000, 2005 ; Renault, 2007). La gestion par les compétences, le knowledge management ou encore les organisations matricielles signent aussi la restructuration, voire la déstructuration, du colle...