Central Banking after the Crisis: Brave New World or Back to the Future? Replies to a questionnaire sent to central bankers and economists

URL des Documents de travail : http://centredeconomiesorbonne.univ-paris1.fr/bandeau-haut/documents-de-travail/Documents de travail du Centre d'Economie de la Sorbonne 2013.73 - ISSN : 1955-611XThis paper provides a snapshot of the current state of central banking doctrine in the aftermath of the crisis, using data from a questionnaire produced in 2011 and sent to central bankers (from 13 countries plus the euro zone) and economists (31) for a report by the French Council of Economic Analysis to the Prime Minister. The results of our analysis of the replies to the questionnaire are twofold. First, we show that the financial crisis has led to some amendments of pre-crisis central banking. We highlight that respondents to the questionnaire agree on the general principle of a 'broader' view of central banking extended to financial stability. Nevertheless, central bankers and economists diverge or give inconsistent answers about the details of implementation of this 'broader' view. Therefore, the devil is once again in the details. We point out that because of central bankers' conservatism, a return to the status quo cannot be excluded.Dans cet article, nous exploitons les réponses au questionnaire qui avait accompagné le rapport du Conseil d'analyse économique " Banques centrales et stabilités financière " en 2011. Parce qu'il couvre les différentes dimensions du Central banking et qu'il a été réalisé après le temps fort de la crise, ce questionnaire permet d'évaluer si dans l'esprit des banquiers centraux (de 13 pays différents plus la zone euro) et des économistes interrogés (31), la crise financière a modifié la doctrine de la politique monétaire, la stratégie et le cadre opérationnel des banques centrales. Notre analyse des réponses à ce questionnaire fait ressortir deux grands résultats. Le premier est que la crise financière a bel et bien amendé le consensus qui prévalait avant la crise. En particulier, les sondés semblent s'accorder sur le principe général d'une vision " élargie " des missions des banques centrales qui englobe la stabilité financière. Le second pourrait être résumé par la formule " le diable est dans les détails ! ". En effet, lorsqu'ils sont interrogés sur les détails et les implications de ce nouveau central banking, banquiers centraux et économistes donnent des réponses faiblement cohérentes. Le profil des banquiers centraux relativement plus conservateur que celui des économistes ressort dans les réponses au questionnaire et rend tout à fait envisageable, une fois la crise passée, un retour au consensus d'avant crise