Durant les Trente Glorieuses, l’aménagement des rues était principalement envisagé sous un angle technique et fonctionnel, l’objectif principal étant de régler la ville sur l’automobile. Leur aménagement ne commence à être considéré comme un enjeu urbain et social que dans les années 1970. Durant les décennies suivantes, l’espace public devient progressivement une composante des politiques urbaines et s’affirme comme une catégorie d’action à part entière. Au cours de cette période, la notion de patrimoine s’est en même temps profondément renouvelée, avec notamment une triple extension : typologique, chronologique et spatiale. C’est à la faveur de ce renouvellement que l’espace public est progressivement entré dans le champ du patrimoine. Le...