International audienceL'aversion de Flaubert pour la famille en général est bien connue : célibataire invétéré, l'écrivain a toujours refusé le carcan social du mariage et l'idée même de la paternité. Or la famille se trouve thématisée dans son dernier roman, posthume et inachevé : Bouvard et Pécuchet. Elle y reçoit un traitement tout-à-fait symptomatique, quoique dans une certaine mesure extrême et donc révélateur. D'abord, elle se trouve constamment instrumentalisée : matière d'un chapitre de l'« encyclopédie critique en farce » que constitue l'ouvrage, elle est aussi un ressort romanesque souvent exploité et un adjuvant de la quête du savoir que mènent les deux personnages. Mais la famille se trouve aussi comme obstinément stigmatisée da...