Peut-on approcher l'indifférence à la culture par l'enquête ?

International audienceL'enquête 2008 sur Les pratiques culturelles des français précise que 23% des français ont une fréquentation nulle des équipements culturels et que 29% en ont une fréquentation exceptionnelle sans que les politiques menées renversent cette tendance. Pris dans leur ensemble, ces français qui n'ont fréquenté aucun équipement culturel dans les douze derniers mois " cumulent tous les handicaps en matière d'accès à la culture et manifestent très peu d'intérêt pour la culture en général... " . Evidemment et à l'inverse, une logique de cumul est à l'œuvre pour les 22% de français les plus portés vers la culture qui sont aussi les plus enclins à une poly-consommation des équipements culturels et dotés des principaux atouts favorisant l'accès à la culture : milieu social, niveau de revenu et d'étude élevé, lieu de résidence, etc. Toutefois, une enquête localisée portant sur les théâtres de l'agglomération stéphanoise met en évidence qu'à des degrés divers, ces publics plutôt différenciés appartiennent à des milieux diversifiés, lettrés et enseignants mais aussi économiques, intermédiaires et populaires. Dès lors, comment caractériser, expliquer, comprendre les formes de l'indifférence aux propositions culturelles ? Quels seraient les opérateurs, de cette indifférence ? Quels sont les mots qui caractérisent cette inattention, ces évitements ou cette attention oblique ? Bref, sur quelles images ou quels types d'images de la culture ou des pratiques culturelles s'appuie cette indifférence