Faut-il admettre, ou même encourager, l'existence d'une diversité culturelle, fondée sur des origines ethniques ou géographiques, au sein d'une même population ? Les « intégrationnistes » répondent non, pour préserver l'unité de la nation ; les « communautaristes » répondent oui, parce qu'ils se refusent à nier la diversité des identités et à occulter l'Histoire. Les responsables politiques de la Colombie ont choisi la seconde réponse. Encore faut-il, si l'on veut mettre en œuvre des politiques adaptées aux mécanismes de ségrégation et de discrimination existant dans la société, disposer d'informations fiables sur les divers groupes concernés. Olivier BARBARY montre ici les difficultés de l'estimation de la population d'origine africaine da...