L’imaginaire de l’exil chez Kay Boyle

International audienceIn 1923, the young poet and novelist Kay Boyle (1902-1992) took the “political” decision to leave the United States for France. Nevertheless, the choice to leave outside her country was by no means a rejection of the American land or of her American identity. On the contrary, expatriation provided Kay Boyle with the possibility to redefine her connection with her American origin. In the wake of Ezra Pound and William Carlos Williams, she experimented with the image as a way of reaching for a new sense of “locality.” In the poems published in the magazine transition in the late 1920s and early 1930s, the image is instrumental in the exploration of a collective memory of the American land whose intention is to reimagine a community where the poet could find his true place and function.En 1923, la jeune romancière et poète Kay Boyle (1902-1992) fait le choix « politique » de quitter les Etats-Unis pour la France. Cependant, le choix de vivre hors des frontières de son pays natal n’est en aucune manière un rejet de la terre d’Amérique ni de son identité américaine. Au contraire, l’expatriation apporte à Kay Boyle la possibilité de redéfinir le lien à son origine américaine. Sur les brisées d’Ezra Pound et de William Carlos Williams, elle expérimente avec l’image comme moyen de parvenir à une nouvelle définition de la « localité ». Dans les poèmes publiés dans la revue transition à la fin des années vingt et au tournant des années trente, l’image est l’instrument d’une exploration de la mémoire collective de la terre américaine. L’objectif est la réinvention d’une communauté au sein de laquelle le poète puisse véritablement trouver sa place et sa fonction