Le serpent, source de santé

Cet article s\u27appuie principalement sur les écrits de médecins (Dioscoride, Arétée, Galien...) et les livres de remèdes de l\u27Histoire naturelle de Pline l\u27Ancien. La médecine antique employait surtout la vipère, mais des serpents sans souci d\u27espèce précise étaient aussi beaucoup utilisés et Pline montre des emplois plus rares d\u27autres serpents, venimeux ou non. Les animaux étaient utilisés entiers ou bien l\u27on se servait surtout de la mue, de la graisse et de la chair, la tête et le fiel ayant aussi un certain rôle. Cependant, malgré la préférence pour la vipère, les modes de préparation et/ou d\u27emploi visaient souvent à éliminer le venin, dont la conception était de plus différente dans l\u27Antiquité. Les maladies soignées l\u27étaient surtout en vertu du principe de l\u27action du semblable sur le semblable (morsures de serpent, problèmes de la peau...) et de qualités prêtées au serpent (par exemple, bonne vue permettant de soigner les problèmes oculaires). Si l\u27on excepte l\u27intégration à la thériaque de pastilles à la chair de vipère, les serpents ne constituent pas un ingrédient essentiel de la pharmacopée des médecins gréco-romains, l\u27attitude ambivalente envers le venin conduisant à une grande précaution d\u27emploi ; toutefois, l\u27utilisation par la magie et la médecine populaire, si l\u27on se réfère à Pline, était sans doute plus développée