Jeunesses et cultures de l'aléatoire : de l'emploi précaire à la socialisation professionnelle [Rapport]

convention ADRESS/MIRE n°348/89rapport glysi n°1/91rapport glysi n°1/91La conjonction du déclin du modèle classique du travail et l'allongement de cet entre deux-âges, la jeunesse, créé du flou aux frontières des marchés du travail. Nous nous trouvons face à un paradoxe assez fort : d'une part,le salariat demeure le référent principal et le plein emploi l'objectif, d'autre part, nous pouvons observer des ruptures objectives et subjectives avec ce modèle. Dans ce contexte de développement de l'emploi précaire se construisent alors des identités sociales chez des populations de jeunes à l‘articulation de politiques publiques et de la mise en œuvre ou non de projets liés à des parcours où les individus participent pour une part à la définition de leur statut social et la constitution de leur identité personnelle. Les socialisations qui produisent ces identités ont lieu dans des espaces de mobilité et d'immobilité autour de faisceaux d'itinéraires qui se nouent et se dénouent sans cesse aux frontières de marchés du travail. Il s'y développe des cultures de l'aléatoire qui peuvent évoluer vers des cultures légitimes du travail mais aussi vers des cultures de l'exclusion