The puppet dances : reactivating movement on the contemporary scene

Cette recherche en Arts du spectacle entend interroger les jeux d’influences, les confrontations et les échanges entre la marionnette et le danseur sur la scène contemporaine. Elle invite à porter un regard sur la façon dont une marionnette pourrait danser, qu’elle soit présente ou absente de la scène en tant qu’objet, qu’elle déconstruise la présence du danseur ou qu’elle dialogue avec lui. Comment la marionnette danse-t-elle dans le corps ? Comment investit-elle le geste ? Comment amène-t-elle le corps à danser ?En s’appuyant sur les notions de gestes et de corporéité, cette thèse traverse un large corpus contemporain (Aurélien Bory, Renaud Herbin, Kaori Ito, Phia Ménard, Maguy Marin, Nicole Mossoux, Josef Nadj, Ilka Schönbein, Gisèle Vienne…). Trois modalités de geste de la marionnette sont proposées à l’étude. Danser comme revient sur certaines oeuvres chorégraphiques au seuil de la modernité ayant envisagé le geste dansé en imitation de celui de la marionnette, suivant des modalités dont on repère des résurgences dans les créations contemporaines. Danser dans envisage le geste dansé de la marionnette et du danseur depuis le costume-carcan, la matière brute et le textile, dans des recherches de dissimulation et de contraintes faites au corps. Danser avec, à partir des techniques de marionnettes portées notamment, interroge la question de la coprésence de la marionnette et du danseur : comment faire duo ensemble ?L’hypothèse centrale de la thèse est que la marionnette viendrait dérouter et perturber le geste du danseur pour lui ouvrir un champ des possibles nouveau. La marionnette est alors envisagée comme un processus cherchant à faire apparaître autant des sensations que des phénomènes gestuels.This research in performing arts intends to question games of influences, conflicts and exchanges between the puppet and the dancer on the contemporary scene. It urges to look at how a puppet could dance, whether it is present or absent from the stage as an object, or deconstruct the presence of the dancer as much it dialogues with it. How does the puppet dance within the body? How does it contribute to the movement? How does it get the body to dance?Relying on notions of gesture and corporeity, this thesis deliberately goes through a vast contemprary corpus (Aurélien Bory, Renaud Herbin, Kaori Ito, Phia Ménard, Maguy Marin, Nicole Mossoux, Josef Nadj, Ilka Schönbein, Gisèle Vienne…). Three modalities of the puppet's gesture are intended to be studied. Dancing Like reflects on the choreographic plays on the threshold of modernity that looked at the danced gesture as imitating a puppet, and resurgences in contemporary creations we can notice. Dancing In considers the danced gesture of the puppet and of the dancer from the perspective of the constraints of the costume, raw materials and textiles, in the attempts of dissimulating and constraining the body. Dancing With, based notably on techniques of puppets controls, questions the co-presence of the puppet and the dancer: how to work together as a duo?The main hypothesis of this thesis is that the puppet would disrupt and change the course the dancer's gesture and open a whole new field of possibilities to the dancer. The puppet is thus considered as a process aiming at highlighting feelings as much as gestural phenomena