The teaching of drawing in Perpignan, late 18th century - 1914 : actors and institutions

Au XVIIIème siècle, la maîtrise du dessin devint un aspect essentiel du développement industriel, ce qui entraîna la création d'écoles de dessin dans de nombreuses villes en France. Cette importance s'affirma au siècle suivant avec la Révolution industrielle. Ce n’est pourtant qu’au début des années 2000, que l'enseignement du dessin constitua un nouveau champ d'étude et, concernant Perpignan, le sujet fut délaissé par l'historiographie. Cette thèse étudie l'enseignement du dessin à Perpignan, de sa mise en place au sein de l'école centrale de la ville, en 1795, jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. Il s'agit d'en retracer l’histoire à travers les diverses institutions qui le mirent en place et les acteurs qui accompagnèrent son développement au XIXème siècle. Si les sources en permettant l'étude restent éparpillées et fragmentées entre les archives municipales, départementales et nationales - il s'agit principalement de la correspondance entre les professeurs et les institutions qui financèrent l'enseignement du dessin, et de la presse locale- , leur croisement permet cependant, sur un temps long, d’établir un certain nombre de constats. Le dessin fut d'abord enseigné dans les établissements scolaires sous la Révolution française et la Restauration - au sein de l'école centrale puis du pensionnat de Py-, puis dans des structures spécialisées - l'école de dessin à partir de 1817 et le musée des Beaux-Arts, créé en 1833 après plusieurs tentatives qui avaient échouées. Les professeurs, à l'image de François Boher qui fut le premier et le fondateur de l'école de dessin, étaient essentiellement des artistes qui eurent à cœur de promouvoir le dessin et les arts à Perpignan mais aussi plus largement dans le département des Pyrénées-Orientales. Cet enseignement était principalement destiné aux artisans et ouvriers des métiers de la construction qui, d’ailleurs s'emparèrent de cette formation et l'intégrèrent dans leur apprentissage, l'école de dessin dispensant des cours le soir, après leur journée de travail.In the 18th century, the mastery of drawing became an essential aspect of industrial development, leading to the creation of drawing schools in many French towns. This importance was reinforced in the following century with the Industrial Revolution. However, it was not until the early 2000s that the teaching of drawing became a new field of study and, in the case of Perpignan, the subject was neglected by historiography. This thesis studies the teaching of drawing in Perpignan, from its establishment in the city's central school in 1795 to the eve of the First World War. The aim is to retrace its history through the various institutions that set it up and the actors who accompanied its development in the 19th century. Although the sources for this study remain scattered and fragmented between municipal, departmental and national archives - mainly correspondence between teachers and the institutions that financed the teaching of drawing, and the local press - their cross-referencing does, however, make it possible to establish a certain number of observations over a long period of time. Drawing was first taught in schools during the French Revolution and the Restoration - in the central school and then in the Py boarding school - and then in specialised structures - the drawing school from 1817 and the Fine Arts Museum, created in 1833 after several failed attempts. The teachers, like François Boher who was the first and founder of the drawing school, were essentially artists who were keen to promote drawing and the arts in Perpignan but also more widely in the Pyrénées-Orientales department. This teaching was mainly intended for craftsmen and construction workers who, moreover, took up this training and integrated it into their apprenticeship, as the drawing school provided courses in the evening, after their working day