The sense of alarm as a tool preventing error in primary care

Le concept de gut feelings vient des MG eux-mêmes et de leur description de leur propre pratique. Le sens de l’alarme et de la réassurance sont des éléments intervenant de façon dynamique au cours du processus de raisonnement clinique et permettent de passer du mode analytique au non analytique. Le questionnaire gut feelings a été traduit en français, allemand et polonais au cours d’une procédure de validation linguistique standardisée. Le QGF a été testé en pratique clinique par des médecins belges, français et néerlandais. Le QGF est donc actuellement disponible en cinq langues et sa faisabilité a été évaluée dans trois systèmes de santé différents. La validité interne du questionnaire est élevée avec un coefficient α de Cronbach de 0,88. Le sens de l’alarme a été identifié comme un facteur déterminant dans le diagnostic positif d’embolie pulmonaire avec l’absence de signe clinique indicatif autre que l’EP, un changement brutal dans la présentation du patient, une précédente erreur dans le diagnostic d’EP après analyse d’entretiens qualitatifs auprès de MG. Le QGF a été utilisé dans une étude prospective pour connaitre la précision du sens de l’alarme face à des patients consultant leur MG pour douleur thoracique et ou dyspnée. Ressentir et tenir compte de ce sens de l’alarme a permis de suspecter une pathologie grave 2 fois plus fréquemment que s’il était absent. Le sens de l’alarme peut être considéré comme un outil de prévention de l’erreur en soins primaires. C’est le premier modèle de prévention de l’erreur associant la prise de décision à un stade aussi précoce du raisonnement.The gut feelings criteria have been formulated from the GPs’ descriptions of their own practices. The ‘sense of reassurance’ and the ‘sense of alarm’ constitute a dynamic element in a GP’s diagnostic process, helping to commute between nonanalytical and analytical diagnostic reasoning. The Gut Feelings Questionnaire was translated into French, German and Polish languages following astandardized procedure of linguistic validation. The GFQ was then tested in real practice settings during office hours to check its feasibility in Belgium, France and The Netherlands. The internal consistency was high (Cronbach’s alpha = 0.88).The sense of alarm was identified as one major factor conducting to the positive diagnosis of pulmonary embolism after analyzing qualitative interviews of GPs. The GFQ was also used in a prospective study aiming at calculating the accuracy of the sense of alarm when facing a thoracic pain and a dyspnea at GP’s office. Feeling a sense of alarm in this situation drove the GPs to the diagnosis of a serious disease two times more than without. The sense of alarm can be seen as a complementary tool for learning how to prevent error in primary care. It is the first model where error prevention is associated with decision making at a very early stage in general practice. Further research concerning cancer suspicion and teaching the gut feelings should be promoted