Police, mobility, and cross-border surveillance networks in Napoleonic Italy

Cette thèse examine les dispositifs administratifs de contrôle social et les pratiques de mobilité transfrontalière dans la péninsule italienne au début du XIXe siècle. Elle interroge plus largement les stratégies adoptées par le régime napoléonien – à la fois à l’échelle locale, régionale comme impériale – pour surveiller les populations mobiles. L’approche méthodologique proposée se place au carrefour de l’histoire de la police, de celle des procédures d’identification et de celle des migrations. Ainsi, il est important de s’interroger sur les multiples facettes de la question concernant le contrôle des flux saisonniers, telles que les pratiques policières, les techniques d’identification, les formes de négociation diplomatique, administrative et communautaire, et enfin les interventions militaires sur le territoire italien. Une attention particulière est portée sur l’étude de la formation des réseaux institutionnels trans-étatiques, consolidés, au début du XIXe siècle, entre les bureaucraties françaises, italiques et napolitaines. Dans ce contexte de référence, l’espace de l’Apennin, caractérisé par une forte spécificité environnementale et un système socio-économique basé sur la mobilité transfrontalière, peut être considéré comme une unité d’analyse significative en termes de « macro-région ». La centralité de cette région historique, qui innerve du nord au sud la péninsule, constitue le point focal de la thèse, grâce auquel il est possible de mettre en évidence la particularité de l’espace italien – depuis les départements annexés jusqu’aux Royaumes d’Italie et de Naples – qui s’inscrit dans les configurations administratives méditerranéennes de l’Empire français.This thesis examines the administrative mechanisms of social control and the practices of crossborder mobility in the Italian peninsula at the beginning of the 19th century. It questions the strategies adopted by the Napoleonic regime - at the local, regional, and imperial levels - to manage mobile populations. The methodological approach is at the crossroads of the police history and migration studies. Therefore, it is important to reflect on the multiple facets of the question concerning the control of seasonal flows, such as police practices, identification techniques, forms of diplomatic, administrative and community negotiation, and finally military interventions on Italian territory. Particular attention focuses also on the formation of transnational surveillance networks, consolidated between French, Italian and Neapolitan governments. In this context, the Apennine space, characterised by an unique environment and a socio-economic system based on cross-border mobility, could be considered as a significant unit of analysis in terms of a "macro-region". The centrality of this historical region, which embraces the peninsula from north to south, constitutes the focal point of the thesis, thanks to which it is possible to highlight the particularity of the Italian space - from the annexed departments to the Kingdoms of Italy and Naples - which is part of the Mediterranean administrative configurations of the French Empire