Preventing and treating eating disorders by reducing the thin-ideal internalization : the role of cognitive dissonance

Le nombre de diagnostic pour les Troubles des conduites alimentaires (TCA) est en augmentation que ce soit pour une population féminine ou masculine. Des programmes de prévention et de traitement des TCA existent, cependant leur mise en place et le taux de rétablissement restent modérés. L’objectif de cette thèse est d’évaluer si la Théorie de la dissonance cognitive est applicable à diverses populations dans le domaine des TCA pour inciter les personnes à modifier leurs comportements et leurs attitudes.Une revue systématique a montré que l’induction de la dissonance chez des participants cliniques et non-cliniques semble efficace comparée à des groupes contrôles dans une diversité de troubles psychologiques mais que les effets restent mitigés par rapport à d’autres interventions. La littérature sur l’induction de dissonance dans la prévention des TCA est très documentée mais un pan entier reste à explorer concernant son efficacité sur des pré-adolescents, notamment sur des garçons.Un essai contrôlé randomisé comparant un programme de prévention, induisant la dissonance, à un documentaire vidéo sur des pré-adolescents a montré l’efficacité du programme sur la variable cible « internalisation de l’idéal de minceur ». Cependant, ce programme se révèle moins efficace sur les pré-adolescents que lorsqu’il est proposé à des participants plus âgés sur les autres facteurs de risque des TCA et sur les symptômes TCA.Les résultats de cette étude montrent le besoin d’un changement de cible pour améliorer la prévention des TCA chez les pré-adolescents. Un protocole de recherche, combinant un design à bases multiples avec des évaluations écologiques momentanées, décrit un programme induisant de la dissonance pour les parents d’adolescents. Les adolescents ne participent pas au programme mais peuvent faire les activités entre les séances en interaction avec leurs parents. Les résultats attendus sont que les parents et les enfants diminuent leurs facteurs de risque des TCA.Une méta-analyse a été conduite afin de déterminer si les programmes basés sur la pleine conscience sont des groupes contrôles actifs crédibles. Nos résultats semblent indiquer que ces programmes sont efficaces pour réduire les symptômes TCA et d’autres dimensions affectées par le TCA (e.g., insatisfaction corporelle) en comparaison avec les effets observés sur des groupes contrôles passifs.L’essai contrôlé randomisé propose d’enrichir la littérature sur l’induction de dissonance dans le traitement des TCA en comparant chez des participantes ayant un TCA chronique un programme d’induction de dissonance à un programme basé sur la pleine conscience et à un programme basé sur l’approche centrée sur la personne. Les résultats montrent uniquement un effet du temps sur les variables pour les trois programmes. Nous ne pouvons pas conclure à l’efficacité des programmes, étant donné l’absence dans notre protocole il n’y avait pas de groupe contrôle passif, ni à la supériorité d’un programme par rapport à un autre.En conclusion, cette thèse suggère que l’induction de la dissonance est une technique efficace dans la prévention des TCA cependant il faut en privilégier l’utilisation pour les individus à partir de 15 ans. Cette thèse s’accorde avec la littérature en montrant que l’induction de dissonance est moins efficace sur les pré-adolescents. Il serait intéressant d’investiguer l’entourage des pré-adolescents dans la prévention afin de fournir aux adolescents un environnement positif pour les protéger de l’apparition d’un TCA. L’induction de dissonance semble efficace pour des femmes ayant un TCA, principalement une boulimie et une hyperphagie boulimique. Cependant son efficacité sur des femmes ayant un TCA chronique et sa supériorité face aux interventions actives restent à confirmer. Les futures recherches pourraient évaluer si l’induction de dissonance est efficace sur des participants ayant une anorexie mentale et sur une population masculine.The amount of diagnosis for Eating disorders (ED) is increasing whether it be for a female or a male population. ED prevention and treatment programs exist, but their implementation and their recovery rate remain moderate. The objective of this thesis is to assess whether the Cognitive dissonance theory is applicable in the field of ED to various populations to encourage people to modify their behaviors and attitudes.A systematic review showed that the induction of dissonance in clinical and non-clinical participants appears to be effective compared to passive controls in a variety of psychological disorders but that the effects remain mixed compared to other interventions. The literature on dissonance induction in the prevention of ED is well documented, but an entire area remains to be explored concerning its effectiveness in pre-adolescents, especially boys.A randomized controlled trial comparing a prevention program inducing dissonance to a documentary video on pre-adolescent showed that the program was effective on the target variable “thin-ideal internalization”. However, this prevention program is less effective with pre-adolescents than when conducted to older participants on other risk factors for ED and on ED symptoms.Results of this trial show the need for a change in target to improve ED prevention for pre-adolescents. To this purpose, a study protocol combining a multiple baseline design with momentary ecological assessments describes an ED prevention program proposed to parents of adolescents. Adolescents do not participate in the program, but they can do the activities between sessions in interaction with their parents. The expected results are that parents and adolescents decrease their ED risk factors.A meta-analysis was conducted to determine whether mindfulness-based programs are credible active control groups. Our results appear to indicate that these programs are effective in reducing ED symptoms and other dimensions affected by ED (e.g., body dissatisfaction) compared to passive control groups.The randomized controlled trial proposes to enrich the literature on the induction of dissonance in ED treatment in participants with chronic ED by comparing a dissonance induction program to a mindfulness-based program and a person-centered approach program. The results only showed an effect of time on all the variables for the three conditions. We cannot conclude that the programs were effective, since in this protocol there was no passive control group, nor that one program was superior to another.In conclusion, this thesis suggests that the induction of dissonance is an effective technique in the prevention of ED, however it is necessary to favor its use for individuals over 15 years old. This thesis agrees with the literature showing that dissonance induction is less effective on pre-adolescents. It would be interesting to investigate pre-adolescents’ relatives in prevention to provide adolescents with a positive environment to protect them from an ED onset. Dissonance induction appears to be effective for women with ED, predominantly bulimia nervosa and binge eating disorder. However, its effectiveness in women with chronic ED and its superiority to other interventions remain to be confirmed. Future research could assess whether dissonance induction is effective in participants with anorexia nervosa and in a male population