Challenges to and survivals of close order around the Great War. : France, Great Britain (1870s – 1920s)

Cette enquête a permis de caractériser la « résilience » de l’ordre serré à partir des années 1870, et plus particulièrement pendant la Grande Guerre, à travers l’analyse de l’extension et de la diffusion de cette gestuelle militaire traditionnelle en France et en Grande-Bretagne. Pour pister cette gestuelle traditionnelle, cinq de ses éléments formels ont été suivis : la proximité physique, la linéarité, la verticalité, le synchronisme et l’uniformité. Cette thèse s’est penchée à la fois sur la sphère militaire et la sphère civile, et ce à travers le combat, l’entraînement et la cérémonie. Le premier résultat de cette thèse est d’avoir distingué cette première gestuelle d’une seconde, qui apparait plus clairement à l’occasion de cette crise tactique. La première est attachée à un « corps-pour-la-parade » et la seconde, à un « corps-pour-le-combat ». La crise de tout un système tactique hérité des périodes précédentes, sur un champ de bataille où il était désormais impossible de se battre en ordre serré, a été l’occasion d’une distinction nette entre ces deux corporéités. Le deuxième résultat est d’avoir montré l’importante diffusion de la forme de l’ordre serré dans la sphère civile, allant jusqu’à constituer une esthétique politique à part entière.In this investigation, the “resilience” of close order was characterized from the 1870s, and more particularly during the First World War, through the analysis of the extension and diffusion of this traditional military set of gestures in France and Great Britain. To track this traditional set of gestures, we followed five of its aspects: physical proximity, linearity, verticality, synchronism, and uniformity. This dissertation explored both the military and civilian spheres, through an analysis of combat, training, and ceremonial. The first main result of this work is to have shown a distinction between this first set of gestures and another emerging one, whose features became clearer during this crisis of tactics. The first is linked to a “body-for-parade” and the second, to a “body-for-combat”. The crisis of an entire tactical system inherited from previous periods, on a battlefield where it was now impossible to fight in close order, was the occasion for a clear distinction between these two corporealities. The second is to have shown the important diffusion of close order in the civilian sphere, going so far as to constitute a political aesthetic in its own right