The recreational city. What recreation does to urbanity : a reflection based on the practices of parkour and urbex

Bien que jouer, se divertir ou flâner permettent de s'épanouir en ville, la place du récréatif n'y est pas si évidente. Offrir des espaces de récréation dans l'environnement urbain fait consensus mais l'idée que la ville soit en elle-même un territoire récréatif soulève des enjeux. Ce travail vise donc à étudier la construction, l'interrogation et la régulation de la ville récréative dans ses dimensions matérielle, sociale et politique. L'enquête s'intéresse au parkour et à l'urbex, deux pratiques de loisir transgressives liées au monde urbain. L'investigation repose sur des analyses bibliométriques pour la construction des orientations de la recherche, sur une immersion parmi les pratiquants de ces activités et sur des entretiens avec différents acteurs de la ville. La démarche est donc exploratoire et inductive, impliquant une certaine réflexivité. Au-delà des questions de dualités spatiales, de revendication, de transgression et de rapport à la ville, les principaux résultats s'articulent en trois niveaux : l'individu, le groupe humain et le territoire de la ville. Ils mettent en avant l'intérêt de tenir davantage compte de l'expérience récréative dans l'appréhension de la ville, de considérer la récréativité urbaine pour renouveler les compréhensions de l'espace urbain ainsi que de reconnaître et d'accepter le caractère diffus et inhérent du récréatif pour que la ville en bénéficie. En somme, ce travail invite à (re)donner une place à la récréation dans le temps et l'espace urbains.Although playing, entertaining and wandering allow people to blossom in the city, the place of recreation is not so obvious. There is a consensus on providing recreational spaces in the urban environment, but the idea that the city is itself a recreational territory raises issues. This work therefore aims to study the construction, interrogation and regulation of the recreational city in its material, social and political dimensions. The research is interested in parkour and urbex, two transgressive leisure practices linked to the urban world. The investigation is based on bibliometric analyses for the construction of the scientific orientations, on an immersion among the practitioners of these activities and on interviews with different actors of the city. The approach is therefore exploratory and inductive, involving a certain reflexivity. Beyond the questions of spatial dualities, claims, transgression and relationship to the city, the main results centre on three levels : the individual, the human group and the territory of the city. They emphasize the importance of taking more account of the recreational experience in understanding the city, of considering urban recreation in order to renew comprehensions of urban space, and of recognizing and accepting the diffuse and inherent nature of recreation so that the city benefits from it. In short, this work invites us to (re)give a place to recreation in urban time and space