Raconter les Sciences de l’éducation. Essai d’histoire en double « je » et petit « h » d’une discipline de 50 ans

International audienceThe two authors of this article take a look on Education Sciences from their singular experience. Unlike the epistemologist or the historian who make this research topic their own, the authors decide to accept the double singularity of this disciplinary story to assert the need to appropriate the history of this well-documented field. More precisely, this article focuses on four main steps: the rise of the subversive discipline in 1967 in Caen; its enthusiasm 25 years later in Bordeaux; its reflective skills after 40 years; and, lastly, the issues that appeared 50 years later concerning the political and scientific status of “Training and Education Sciences” – as its name just changed.Cet article pose un regard sur les sciences de l’éducation depuis l’expérience singulière de ses deux auteures. À l’opposé de la position de l’historien ou de l’épistémologue ayant fait sien cet objet de recherche, ces dernières proposent d’assumer la double singularité d’un récit disciplinaire pour revendiquer la nécessité de s’approprier l’histoire de la 70e section, maintenant largement documentée. Quatre temps sont présentés en particulier : la naissance de la discipline subversive et indisciplinée en 1967 à Caen ; l’enthousiasme de ses 25 ans à Bordeaux ; la capacité réflexive de ses 40 ans ; et enfin, ses 50 ans et les interrogations qui les caractérisent relativement au positionnement scientifique et politique des sciences de l’éducation – et de la formation, puisque le nom de la discipline vient précisément d’évoluer