La restriction de la liberté d'aller et venir des résidents présentant des troubles cognitifs en EHPAD : quelles limites ? Quels enjeux éthiques ?

The increase in the number of elderly people and the consequences of old age are impacting our society and forcing us to rethink it, particularly in the field of health and in the care of vulnerable elderly people. An ethical reflection on the guarantee of respect for the fundamental rights of the elderly seems, the time, necessary. The maintenance at home of these having a limit, the Residential Facilities for Dependent Elderly People (EHPAD), are welcomed elderly people more and more dependent, with an increase in people suffering from cognitive and behavioral disorders. It becomes, then, more and more difficult to strictly apply the respect of individual freedoms in nursing homes which are, by definition, organized for the collective. Nursing homes, under the responsibility of their director, must guarantee their residents respect for their fundamental individual rights and freedoms, including, in particular, the freedom to come and go, but also, ensure collective security. The major challenge for these structures is, therefore, to succeed in reconciling two apparently opposite principles (freedom of movement and security) by taking into account the uniqueness of each person and by providing a response adapted to his vulnerability. The purpose of this research work is to apply an ethical reflection on the practices of health professionals in nursing homes that result in a deprivation of the freedom to come and go of certain residents, more particularly, suffering from cognitive disorders and to find an acceptable compromise and involving a safe balance between freedom and limited risk.L'augmentation du nombre des personnes âgées et les conséquences de la vieillesse impactent notre société et nous obligent à la repenser, notamment, dans le domaine de la santé et au niveau de la prise en soin des personnes âgées vulnérables. Une réflexion éthique sur la garantie du respect des droits fondamentaux des personnes âgées semble, alors, nécessaire. Le maintien à domicile de celles-ci ayant une limite, les Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), se voient accueillir des personnes âgées de plus en plus dépendantes, avec un accroissement des personnes souffrant de troubles cognitifs et comportementaux. Il devient, alors, de plus en plus difficile d'appliquer strictement le respect des libertés individuelles en EHPAD qui sont, par définition, organisées pour du collectif. Les EHPAD, sous la responsabilité de leur directeur, doivent garantir à leurs résidents le respect de leurs droits et libertés individuelles fondamentaux dont, notamment, la liberté d'aller et venir, mais aussi, assurer la sécurité collective. L'enjeu majeur pour ces structures est, alors, de réussir à concilier deux principes apparemment opposés (liberté de circuler et sécurité) en prenant en compte la singularité de chaque personne et en apportant une réponse adaptée à sa vulnérabilité. Ce travail de recherche a pour finalité d'appliquer une réflexion éthique sur les pratiques des professionnels de santé en EHPAD qui aboutissent à une privation de la liberté d'aller et venir, plus particulièrement des personnes souffrant de troubles cognitifs, et de trouver un compromis acceptable et impliquant un équilibre sécuritaire entre liberté et risque limité