Étude des pratiques professionnelles et freins au repérage précoce des troubles cognitifs en médecine générale chez les médecins généralistes libéraux du Calvados

Introduction: With the aging of the population, the care of patients with cognitive disorders becoming a public health problem. Despite this, 50% of these patients still undiagnosed. The objective of our study was to study professional practices and to quantify the main obstacles to the detection of cognitive disorders in primaly cares among liberal general practitioners in calvados. Methods: Doctors were contacted by phone to collect their email address. A questionnaire was sent to doctors who gave their consent. Results: 57 questionnaires were analyzed. 89.5% of doctors questioned saw an interest in the early identification of cognitive disorders. 68.4% performed cognitive tests in the office. The MMSE was used as first intention in the majority of cases. Main obstacles reported were the lack of treatment (70.2%), lack of time (45.6%), fear of a harmful effect (31.6%) and lack of knowledge (21%). A memory disease was most often sought in the event of complaint from the entourage (100%), in the face of behavorial disorders (84.2%) or in the event of a complaint from the patient (82.5%). Discussion: Following these results, there still seems to be a negative image of memory diseases, including among general practitioners, making their early detection difficult. Better knowledge of these diseases could allow better management, in particular in terms of non-drug therapy.Introduction : avec le vieillissement de la population, la prise en charge des patients présentant des troubles cognitifs devient un problème de santé publique. Malgré cela, 50% de ces patients ne sont pas diagnostiqués. L’objectif de notre étude était d’étudier les pratiques professionnelles et de quantifier les principaux freins au repérage des troubles cognitifs chez les médecins généralistes libéraux du Calvados. Méthodes : les médecins ont été contacté par téléphone afin de recueillir leur adresse mail. Un questionnaire a été envoyé aux médecins ayant donné leur accord. Résultats : 57 questionnaires ont pu être analysés. 89,5% des médecins interrogés voyaient un intérêt au repérage précoce des troubles cognitifs. 68,4% pratiquaient des tests cognitifs au cabinet. Le MMSE était utilisé en première intention dans la majorité des cas. Les principaux freins rapportés étaient l’absence de traitement (70,2%), le manque de temps (45,6%), la peur d’un effet néfaste (31,6%) et le manque de connaissance (21%). Une maladie de la mémoire était le plus souvent recherchée en cas de plainte de l’entourage (100%), devant des troubles du comportement (84,2%) ou en cas de plainte du patient (8,5%). Discussion : suite à ces résultats, il semble toujours exister une image négative des maladies de la mémoire, y compris chez les médecins, rendant leur repérage précoce difficile. Une meilleure connaissance de ces maladies pourrait permettre une meilleure prise en charge, en particulier en termes de thérapeutique non médicamenteuse