En Méditerranée, un bloc régional à construire

International audienceL'Union européenne a intérêt à faire du bassin méditerranéen un espace de co-développement. La Méditerranée, à l'intersection trois continents, a une importance stratégique. Dès le début des années quatre-vingt-dix, la Commission européenne constate, que la stabilité et de la prospérité des pays du Maghreb est un élément essentiel pour l'Europe. Et pourtant, si dans les années soixante-dix l'Europe a tenté une politique méditerranéenne globale, la situation s'est modifiée avec le déplacement du centre de gravité de l'Europe vers l'est. Or, à l'heure de l'ouverture et de la compétitivité, imposées par la mondialisation, la coopération entre les deux rives est faible, voire inexistante : au nord, en dépit des discours, règne l'immobilisme. Il semble y avoir un vide stratégique et une absence de projet européen pour les populations qui campent à ses portes. Dans un monde ouvert, les carrefours ont un rôle stratégique à jouer en tant que lieux de transfert d'information, des marchandises et des capitaux. De ce fait, l'Arc Latin est appelé à devenir une interface d'échanges entre l'Europe et les pays de la rive sud, en impulsant un bloc régional euroméditerranéen impulsé par l'U.E..Quelles en seront les conséquences ? En tout état de cause, quelles qu'elles soient, elles seront préférables à une inertie qui conduit inexorablement à une explosion sociale généralisée de toute la région, qui atteindra l'Union européenne de plein fouet. L'Arc Latin est appelé à y jouer un rôle central, mais les divers acteurs sont-ils prêts à en payer le prix